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dimanche 16 décembre 2012

Après El Sistema au Venezuela, après l'Orchestre kimbanguiste de Kinshasa (https://www.youtube.com/watch?v=i92q8-dZWiw), voici un nouvel exemple de la puissance de la musique classique. Il s'agit, au Paraguay, d'un orchestre dont les instruments ont été fabriqué par un génie du "bricolage" qui gagne sa vie en ramassant et en recyclant des déchets dans une agglomération dont la décharge constitue visiblement l'une (la seule ?) "ressource" économique. 

On nous explique dans cette vidéo (pour l'instant uniquement en espagnol avec sous-titrages en anglais) qu'un violon, un vrai, y coûte plus cher qu'une maison ! On y voit des enfants, dont certains les yeux remplis de larmes d'émotion, nous expliquer que leur instruments fabriqués à partir de bidons ou de tubes et la musique qu'ils en font sortir représentent pour eux la plus belle chose de leur vie. 

Et que jouent-ils ? De la musique classique. Ils essaient de se confronter avec ce qui représente le meilleur de la musique, d'entrer dans un univers étant précisément l'expression de ces principes universels, de cette beauté de l'âme dont les rapports de force politiques et économiques entendent les priver, eux les pauvres. On y entend du Mozart et on sent bien que l'impulsion sous-jacente est de porter vers les sommets de la musique classique, là où l'on s'adresse à tous en tant qu'être humains égal à tout autre de par sa sensibilité et sa créativité.

Et, de facto, l'on y voit que l'esprit humain ne pourra jamais se maintenir dans les prisons dans lesquelles on entend l'enfermer.

Car l'art classique, c'est aussi l'expression artistique de ces mêmes principes que l'on trouve à la base de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen tels qu'ils fondent notre République tels qu'ils sont le résultat d'une avancée de la civilisation vers une société humaine. C'est aussi ce que l'on appelle Optimisme.